Théoriquement, et même en pratique dans le cadre des essais en laboratoire, le signal obtenu dans les étapes précédentes pourrait être transmis tel quel par la voie des airs. Cependant, si l'on analyse le spectre (par transformation de Fourier) de ce signal numérisé "brut", on obtient, pour le module, une courbe en sinus cardinal au carré (cf figure 4.1) qui montre notamment que 90% de la puissance du signal se concentre dans des composantes dont les fréquences s'étalent entre 0 et Fmax=80kHz (en fait, de -Fmax à +Fmax, mais les fréquences négatives n'ont pas de signification physique).
Aussi, il devient nécessaire de déplacer la zone occupée par les fréquences
du signal transmis, et si possible de réduire au minimum la largeur de
cette zone. Lorsque l'on transmet un signal analogique, une des solutions
consiste à moduler le signal initial avec un signal porteur, soit en
amplitude, soit en fréquence (soit, aussi, par codage d'impulsions). Dans
notre cas, le signal à transmettre étant numérique, il n'est constitué que
d'une série de 0 et de 1, et l'on utilise alors une modulation de fréquence
adaptée, la F.S.K. (Frequency Shift Keying).
Dans notre cas, cette méthode, que nous allons ci-après expliciter plus en détails, requiert que nous utilisions des signaux, une fois modulés, possédant des fréquences de l'ordre de 1MHz. Or, la théorie (cf Annexe D) nous dit que l'émission à travers les airs d'un tel signal nécessite une antenne d'une hauteur L donnée par la relation 2L = c / (2f), où c exprime la vitesse de la lumière () et f la fréquence du signal à transmettre. On voit donc qu'une hauteur de 75cm serait suffisante pour transmettre un signal de fréquence 100MHz, alors que pour une fréquence de 1MHz, il faudrait une antenne de 75m de haut, ce qui est un peu gênant pour un radiotéléphone! Aussi, il devient nécessaire de décaler les fréquences du signal à transmettre, et c'est justement le rôle de la transposition.